INTRODUCTION
LE SIDA
Une vue générale, par le docteur LOUIS KAPDEY
Le sida est une maladie virale ; une pandémie qui a des conséquences désastreuses dans le monde et surtout dans les pays à faible revenu, au sein des familles et des cités.
Sur le plan épidémiologique, les dernières données de l’Onu sida sont des estimations dans le monde :
- 33 millions de PVVIH
- 2,5 millions de nouvelles contaminations chaque année
- 2,1 millions de décès par an
Malgré les 6800 nouvelles infections et 5700 décès par jour, Onu sida estime que les nouvelles infections et la mortalité déclinent et que la prévalence du VIH se stabilise.
Pour rappel, nous dirons que le sida, maladie virale se contamine par divers moyens :
-la voie sexuelle : hétéro ou homosexualité
-la voie sanguine : les transfusions sanguines surtout dans les pays en voie de développement.
-la voie materno-fœtale
-la contamination accidentelle et par les objets souillés : lames, rasoirs etc.
Dans ces moyens de contaminations, insistons sur certaines façons de faire qui ne contaminent pas : vivre ensemble dans la même chambre, utiliser le même seau, la même douche, utiliser la même assiette avec un porteur du virus en respectant bien sûr les conditions d’hygiène.
Le seul moyen de savoir si on a le virus est de se faire dépister. Connaître son statut sérologique a un grand avantage : Si au dépistage, vous êtes séro négatif confirmé, vous prendrez toutes les dispositions pour ne pas être contaminé. Si au contraire vous avez un résultat positif, vous bénéficierez d’une prise en charge psycho-médicale. Dans l’un ou l’autre cas, des conseils en VIH-SIDA sont utiles.
Aujourd’hui, selon ONU sida, 80% des PVVIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ignorent qu’ils sont séropositifs. Des enquêtes menées en Afrique subsaharienne révèlent que seuls 12% des hommes et 10% des femmes en moyenne ont eu le test de dépistage et reçu le résultat. Ceci peut s’expliquer par la peur d’être sujet à l’exclusion et la honte de se savoir séro positif ; en effet certains sero positifs sont abandonnés par leurs familles, privés de leurs soutiens aussi bien moral que pécuniaire ce qui les rend très vulnérables. Etre séro positif est une honte, une grande honte pour la famille, alors il faut tout faire pour ne pas divulguer la présence de cette maladie dans la famille ; on cache parfois le malade le privant des soins nécessaires dont il a besoin.
Des fois c’est le patient sero positif lui-même qui cache sa sero positivité se privant ainsi de tout soutien dont il peut bénéficier. Cette situation se voit aussi souvent dans des couples où l’on cache la vérité à son conjoint l’exposant ainsi à des risques de contamination, ou encore chez des gens qui, tout en se connaissant sero positifs, continuent d’entretenir la sexualité avec d’autres personnes sans aucune protection et sans leur en parler.
L’archevêque de Libreville n’a pas hésité à souligner cet aspect en déclarant que dans l’inconscient collectif, sexe et sida font mariage et que la positivité au VIH est une situation honteuse que l’on doit combattre par un accompagnement.
Aujourd’hui, avec toutes les mobilisations contre le sida, nous ne devons plus voir des cas de nouvelles contaminations, mais malheureusement il y a eu des millions de ces cas l’an dernier. Il est temps de revoir les choses autrement en appelant à la conscience des sujets sero positifs, en pensant à changer de discours pour que cette lutte contre le VIH sida ait plus de résultats positifs.
Un travail au sein de toute famille s’avère nécessaire Voir plus bas l’article « alors, on fait quoi ?
Il faut établir un programme d’éducation sur le VIH SIDA, un travail qui prend en charge tous les aspects de la maladie ; une éducation de l’homme l’amenant à une prise de conscience de soi, de sa personnalité, de son humanité, de la responsabilité de ses actes de la maîtrise de soi sur ses désirs, ses plaisirs, sa force, sa virilité son impulsivité, son sexe. Il doit apprendre à se contrôler.
Vaincre le sida aujourd’hui, c’est dépasser les campagnes de sensibilisation pour celui d’éducation. Il faut aller jusqu’à toucher le cœur de l’homme cette partie sensible, source d’un vrai changement.
L’Eglise a sa part de responsabilité dans cette éducation ; la JEC doit y jouer un rôle en commençant par ses propres membres qui à leur tour porteront le message éducatif dans leurs divers milieux de vie : école, famille, lieu de travail. L’Eglise répondra ainsi à l’invitation de l’Archevêque de Libreville : « L’Eglise doit éduquer à vaincre la peur, à combattre la discrimination, à rejeter l’idée de honte qu’on se fait de la maladie et à défendre le droit des malades. »
L’éducation sexuelle doit se faire aussi ; elle doit amener à comprendre le sexe, sa constitution, son rôle ; connaître son sexe peut aider à le respecter et à le comprendre autrement qu’un objet de plaisir, d’autosatisfaction de jeu ou d’amusement.
Le combat est immense mais pas impossible ; nos armes sont prière, volonté, engagement de chrétien qui est apostolat, de tout homme, de toute l’église.
Le sida est une maladie que nous devons vaincre car nous avons les moyens ; il faut de la volonté et la connaissance de la maladie pour bien mener cette lutte. Et pour ce faire, il faut changer les moyens et les méthodes de sensibilisation actuellement utilisés. Il faut dépasser le grand auditoire pour aller à la rencontre de l’auditoire plus petit, la famille représentant l’atome.
Notre rôle en tant que jéciste ou ancien jéciste est de nous engager dans ce combat, non chacun pour soi, mais ensemble main dans la main
Pour qu’un jour, nous chantions à haute voix :
« Chantons amis, la vie est belle
Pour nos cœurs joyeux et fervents
Jécistes, le Christ nous appelle (bis)
Vers l’avenir en avant, vers l’avenir en avant. »
Ainsi, un jour, nous pourrons nous réjouir nous aussi d’avoir travaillé à la vigne du Seigneur.
Louis Kpadey
Voir Interview (video) plus bas
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Le cauchemar de Darwin
Le cauchemar de Darwin[1], c’est de ce film que j’ai tiré cette scène. La première fois que j’ai vu le film, il venait de sortir. Son auteur, Hubert Sauper était avec nous dans la salle. A la fin il a bien voulu répondre à nos questions. Et plusieurs, qui avaient reçu le film comme on reçoit un coup de poing dans l’estomac, lui ont posé tout de suite la question : « Qu’est-ce qu’on peut faire ? »
Hubert Sauper a eu cette réponse : « Asseyez vous, réfléchissez et trouvez une action à faire ». Les actions possibles sont nombreuses et variées. A vous de trouver la votre.
J’ai trouvé la mienne : je parle de ce film à chaque fois que l’occasion se présente !
Pour faire ce film, Huber Sauper est resté plusieurs années à Mouenza, Tanzanie.
Si j’ai extrait cette scène, c’est que j’ai vu pratiquement la même scène à Libreville. J’ai vu une jeune femme, à peu près du même âge que celle du film, exactement dans le même état, en plein Libreville, en 2005.
Nous étions à plusieurs, en voiture, en train de traverser la ville. Voila que Violaine est appelée sur son portable, et à la fin de sa conversation, elle me demande : « Mon père, on peut faire demi tour ? Je viens de recevoir de très mauvaises nouvelles de ma « sœur ». Elle a le sida. On pourrait aller lui rendre visite ? »
Tout le monde est d’accord pour faire le détour. On arrive du côté du CEDOC (pour ceux qui connaissent). Je gare la voiture et on se faufile à travers un dédale de maisons. Nous retrouvons la malade qui ressemble étrangement à celle du film.
A Mouenza, à Libreville, et un peu partout dans le monde, cette maladie fait des ravages.
Ensemble, nous participons à la lutte contre le sida.
Gérard Warenghem
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[1] Voir : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=58435.html
VIDEO LE CAUCHEMAR DE DARWIN
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Louis nous dit : "Il faut de la volonté et la connaissance de la maladie pour bien mener cette lutte"
QUIZZ
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